L'histoire des construction des Ngomés aux Comores
Pendant plus d’une vingtaine d’années (de 1790 aux environs de 1820), les Malgaches des côtes vont organiser des expéditions de pillage sur les Comores, afin de se procurer des esclaves qu’ils revendent aux planteurs des Mascareignes. Des centaines des pirogues amènent, certaines années, jusqu’à 18000 guerriers qui se répandent dans les îles comoriennes et les ruinent. Dès les premières invasions, les Comoriens vont, pour résister aux envahisseurs malgaches, fortifier leurs villes, et appeler à l’aide les Européens installés dans la région.(voir photos d'une fortification à Ntsoudjini) Les Anglais réussiront à faire cesser les razzias, mais les Comores sont alors dépeuplées et appauvries. Les Sultans étant moins obéis, les îles vont connaître des années de guerres civiles; de luttes entre les clans pour s’emparer du pouvoir : cette époque a été appelée "l’époque des Sultans batailleurs". C’est donc à l’époque des razzias malgaches (vers 1800) que datent les remparts que l’on peut voir encore autour ou près de certaines villes comoriennes. Le principe des fortifications a été de faire entourer les villages d'une muraille longue de queleque metres, avec des entrées bien precis et fortement gardées par les soldats des soultans. C'est donc dans cet espris que Ntsoudjini a été fortifié, des vestiges encore visible aujourd'hui dans la ville bien que en mauvaise états. Les Ngomés en se limite pas à la grande Comores, île par île, les Sultans vont mettre en oeuvre ces travaux en vue de fortifier leur ville contre les entrées des étrangers:
A Mayotte : Le Sultan, Salim II, abandonna sa capitale, Chingoni, pour se retirer avec la plus grande partie des Mahorais sur l’ilot de Dzaoudzi qu’il fit fortifier ; la Grande Terre était laissée aux Malgaches.
A Anjouan : Abdallah Ier fit construire la citadelle de Mutsamudu et fortifier Domoni et Sima.
A Mohéli : La vieille ville de Chouani qui dominait Nioumachoua, fut détruite ; les villes de Fomboni et de Nioumachoua furent fortifiées. Une muraille de 400 mètres de long fut élevée à l’intérieur des terres, à 650 m d’altitude.
En Grande Comore : Les sites fortifiés sont au nombre de sept. A Ntsoidjini le Ngomé avait entouré la vielle ville avec des entrée, mulipple (voir photos)
Quand le Sultan Foumnaou eut 62 ans (vers 1798), un grand événement se produisit : il arriva une grande quantité de pirogues pleines de Malgaches qui débarquèrent à Foumbouni. Le but de ces Malgaches était de réduire ces gens en esclavage. Tous les Comoriens tremblèrent à cette apparition.Le sultan envoya à Foumbouni tous ses guerriers...Ils attaquèrent les Malgaches avec leurs sabres. Il mourut beaucoup d’hommes et il y eut des blessés car les Malgaches étaient armés de fusils (les Comoriens n’en possédaient pas)...Lorsque les Malgaches partirent, le sultan Foumnaou ordonna au peuple de construire des remparts ; on se mit aussitôt à l’ouvrage, on commença à brûler de la chaux et à édifier à la hâte. Les villes qui commençèrent furent : Itsandra-M’djini, Moroni, Iconi, Ntsoudjini, Ntsaouéni, Mitsamiouli-M’djini et Foumbouni...
Le sultan Foumnaou mourut et son fils, Fefoumou lui succèda, en 1805. Fefoumou veilla à ce que les remparts soient édifiés à la hâte. L’année suivante, les Malgaches vinrent pour la deuxième fois et débarquèrent à Mtsamdou. Le sultan envoya ses soldats à Hambou à la rencontre des Malgaches, mais ceux-ci étaient déjà à Ngazidja en particulier dans la ville d'Iconi...Un grand vizir nommé KARIBANGOUE, qui était aussi un des braves guerriers d’Iconi, fut tué là. Ce fut un grand deuil. Puis les Malgaches vinrent à Itsandra et s’arrêtèrent au lieu dit Gouni, près de la ville de Ntsoudjini. Ntsoudjini n’était pas encore à cette époque pourvue de murs de défense appellé Ngomé. La population, en voyant l’ennemi si proche...fit sortir les enfants, les vieillards, les malades ainsi que les femmes et vint les mettre à l’abri des murs d’Itsandra. La bataille s’engagea ; il y mourut beaucoup d’hommes...Après avoir ruiné l’île de Ngazidja, les Malgaches disparurent. Après le départ des Malgaches, le Sultan Fefoumou s’occupa activement des murs de Ntsoudjini. En une année, le mur fut achevé, et le jour de son achèvement la joie fut grande et générale... »
La constructio des fortifications
C’est à l’époque des razzias malgaches (vers 1800) que datent les remparts appellé (Ngomé voir photo) que l’on peut voir encore autour ou près de certaines villes comoriennes notamment à Ntsoudjini. A Mayotte : Le Sultan, Salim II, abandonna sa capitale, Chingoni, pour se retirer avec la plus grande partie des Mahorais sur l’ilot de Dzaoudzi qu’il fit fortifier ; la Grande Terre était laissée aux Malgaches. A Anjouan : Abdallah Ier fit construire la citadelle de Mutsamudu et fortifier Domoni et Sima. A Mohéli : La vieille ville de Chouani qui dominait Nioumachoua, fut détruite ; les villes de Fomboni et de Nioumachoua furent fortifiées. Une muraille de 400 mètres de long fut élevée à l’intérieur des terres, à 650 m d’altitude. En Grande Comore : Les sites fortifiés sont au nombre de sept. III) La fin des razzias malgacches.
PS: Photos ajouté, informations tirées sur http://sip2.ac-mayotte.fr/-Histoire-.html
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